vendredi 16 novembre 2012

les présocratiques

Rappel Atlas  de la philosophie  :
berceau   de la  origine   philo  occidentale  les colonies grecques sur  la  cote  d'Asie  mineure  (Ionie) et dans l' Italie  du  sud(après la destruction  de  Milet  en  - 494)
Intense  commerce dans  cette  zone apportent  connaissances des autres peuples
- la mathématique
- l'astronomie
-la géographie
-le calendrier
-la  monnaie
- le papier
(l'alphabet   phénicien   , également  ?? mais depuis  longtemps  ) 
les cultures etrangères  developpent  et  élargissent  lhorizon  intellectuel

Epoque  caractérisée  par  la transition du  régime  aristocratique vers d'autres formes  de  gouvernement (tyranie  , démocratie)
En  ces temps de réorientation  intellectuelle s'opère  comme un  tournant  du   mythe à la  raison

a la  place d'un  système  d'explication  fondé  sur  des dieux  antropomorphiques
on recherche  des  principes naturels e t rationnels susceptibles  d'expliquer l'ordre  du  monde et  la place  de l'homme.
transition     non brutale : pensée  mythique  transparait  encore chez les  présocratiques  et  aussi  chez Platon

Principes fondamentaux de la philo  antique
-la question  de  l'origine première  (archè) et  de  la loi  fondamentale  (logos) du  monde à quoi se rattache la recherche  d'un principe  d'unité
-les thèmes  liés  au concept  d'  aléthiéia (ce qu'on ne  cache pas) : l'être ,  la vérité  , la connaissance  vraie . la réflexion  sur la nature  de  l'homme  et  sa détermination éthique: la qualité de l' âme , le  bien, (agathon) et  la vertu  (arétè).Dans le  domaine individuel  le  problème de l'accession  à l' Eudemonie  (bonheur)

Division  par  époques  
 La période des présocratiques  (624-470 av jc)
philosophie de la nature des  Milésiens , l'Ecole  pythagoricienne,  les Elates, Héraclite, les philosophes de la nature plus récents et  les  atomistes
Les sophistes se comptent normalemnt  dans les présocratiques. Mais  ce qui  les interessent  c'est l'homme  et la société
La  période  ses Sophistes  qui  parachève  le désenchantement  des modèles mythiques et qui met en  question   les représentations morales traditionnelles est  également  nommée  celle du  rationalisme grec

Thalès  de  Milet --625-547 approx ...
peut être  d'origine phénicienne  (dixit Diogène  Laërce,  Hérodote    ...)
 un des  sept  sages 
durant  guerres médiques  (destruction  de  Milet en 494 
aurait  été en  Egypte  où  il  aurait  appris la géométrie

philosophie  de  la   nature, l'eau principe  supérieur  
La terre repose sur  l'eau  
fondateur  de l'Ecole  de  Milet ?
"les  ames  sont immortelles   " selon  Thales rapporte diogène de  Laërce
Le  monde  est  Un  

"connais-toi  toi-même " serait  de  lui   avant  d'être  à  Socrate    

Anaximandre   (de  Milet ) 610-546
élève de  Thalès
Le premier  à  avoir  écrit  sa philosophie
Philosophie  de  la nature
L'illimité est le  proncipe et l'élément, sans préciser si   lIllimité est l'air, l'eau  ou autre chose   .Les parties  changent  mais le  tout  est soustrait  au changement.La terre au  milieu  de  l'univers  en  occupe le  centre  et  est sphrique. (ou colonne de pierre ) La lune  brille  d'une  pseudo  lumière  et  est  écalirée par le  soleil .  En  outre le  soleil  n'est  pas plus petit  que  la  terre et  est un  feu  extrèmement pur. Diogène  de  Laërce)
Equinoxes ,  solstices , horloges
géographie  (cartes)
Le  mouvement  eternel  produit la  génération  et  la  coruption 
Le soleil  à  la  forme  d'une  roue   '(Achille  Tatius)
Les hommes  viennent  des poissons  ...

L’apeiron, principe originel[modifier]

Hippolyte de Rome (I, 5), et plus tard Simplicius attribuent à Anaximandre la paternité de l'usage du mot ἀπειρον / ápeiron (« infini » ou « illimité ») pour désigner le principe originel. Il aurait aussi été le premier philosophe à employer dans un sens philosophique le terme ἀρχή / arkhế. Celui-ci signifiait jusqu'alors le « commencement », l'« origine » ; à partir d'Anaximandre, il ne s'agit plus seulement d'un point dans le temps, mais d'une origine perpétuelle, qui peut continuellement donner naissance à ce qui sera.
Anaximandre plaçait ainsi l’apeiron, comme substance originelle ou principe, source, réceptacle de tout, éternel et indestructible, la cause complète de la génération et de la destruction de tout6. Pour Anaximandre, le principe des choses n’est donc rien de déterminé, il n’est pas un des éléments, comme c’était le cas chez Thalès. Pas plus qu’il ne s’agit de quelque chose d’intermédiaire entre l’air et l’eau, ou l’air et le feu, plus dense que l’air et le feu et plus subtile que l’eau et la terre7.
Il expliqua comment se forment les quatre éléments de la physique ancienne (l’air, la terre, l’eau et le feu) et, sous leurs interactions, comment se forment la Terre et les êtres qui l’habitent.
Selon Anaximandre, l’Univers tire son origine de la séparation des contraires de la matière primordiale. Le processus par lequel la substance originaire s'est différenciée est chez lui une sorte de tourbillon, en grec δίνη / dinê, semblable à ceux qu'on observe dans un cours d'eau ; ce tourbillon a opéré un processus de séparation et de triage8. Ainsi, le chaud se déplaça vers le haut, se séparant du froid, et ensuite le sec se sépara de l’humide. De la dessiccation d'une matière humide, peut-être terreuse, naissent des vivants, l'homme étant le produit final d'une évolution à partir d'animaux aquatiques. Il soutenait également que toute chose qui meurt retourne à l’élément dont elle est issue (apeiron). La seule citation d'Anaximandre qui nous soit parvenue porte sur ce sujet. Elle a été rapportée par Simplicius et décrit les changements équilibrés et réciproques des éléments :
« Ce d’où il y a génération des entités, en cela aussi se produit leur destruction, selon la nécessité, car elles se rendent les unes aux autres justice et réparation de leur injustice, selon l’assignation du Temps9. » Wikipedia 

Anaximène   de  Milet   (585-525)

philosophie de   la  Nature 
   dernier  représentant  de   l' ecole  de   milet  
  Substance première  =   l'air 

Pythagore environ 580  - 495 (datestrès   incertaines dans  l'ile  de  Samos  au  sud  d'Athènes
Transmigration  des  Ames
  Théorie  des  nombres   mathématiques
Végétarisme
Contre la  democratie  (elite  des  savants
 inffluence  egyptiennes  babyloniennes phéniciennes
influenceces orphiques


Anaxagore

Anaxagore

Anaxagore de Clazomènes
Philosophe occidental
Description de l'image  Anaxagoras Lebiedzki Rahl.jpg.
Naissance500 av. J.-C.
Décès428 av. J.-C. ((Milet))
École/traditionPrésocratiques
Principaux intérêtsAstronomiePhysiqueGéométrie
Idées remarquablesNoûs, Non-génération et non-destruction de la matière, Problème de la Quadrature du cercle
Influencé parAnaximène
Anaxagore (en grec ancien Ἀναξαγόρας / Anaxagóras, signifiant littéralement « chef de l'assemblée ») (500 – 428 av. J.-C.), dit de Clazomènes en Ionie (près d'Izmir, en Turquie actuelle), était un philosophe présocratique. On suppose qu'il a donné des cours à Athènes (où il arrive en -478) pendant près d'une trentaine d'années, pendant lesquellesSocrate l'aurait peut-être connu. Il fut le premier philosophe à s’établir à Athènes, où il eut Périclès et Euripide comme élèves (il éleva Périclès).
Disciple d'Anaximène, il était surnommé l'« Intellect » car il soutenait que l'intelligence était la cause de l'univers. À l'inverse de nombre de penseurs grecs, il méprise la sphère politique et clame que seul le Cosmos importe. Il introduisit le concept du noûs (νοῦς1) et qui équivaut à l'intelligence organisatrice et directrice du monde. Ce dernier serait formé de substances diverses qui n'auraient ni naissance ni fin mais qui s'agenceraient seulement par combinaisons et séparations. Il a été le premier Grec à parler du problème de la quadrature du cercle ; ses voyages en Égypte lui permirent de perfectionner ses connaissances. Pour Empédocle, par l'action du ciel, la Terre reste tranquille par l'effet d'un tourbillon qui l'entoure ; pour Anaxagore, Anaximène et Démocrite, elle est une vaste et plate huche2.
Anaxagore fut condamné à mort à l'issue d'un procès pour impiété, vers -454. Ses adversaires lui reprochaient sa théorie cosmique : là où le regard théologique voyait des dieux dans les astres, lui ne les considérait que comme des masses incandescentes. Il enseignait que la lune (formée de terre) reflétait la lumière du soleil, qui est une pierre chaude. Condamné comme athée, il se retira à Lampsaque, une colonie de Milet en Asie mineure, où il mourut plus tard.

Thèses[modifier]

La philosophie d’Anaxagore est exposée dans Peri Physeos (De la nature), dont il ne subsiste que quelques fragments3.
  • Toute la matière se trouve sous forme d’atomes, particules infiniment petites. Tous les corps, qu’ils soient en or ou en fer, sont donc composés du même matériau, et sont de simples agrégats d’atomes. Cette théorie mena peut-être à l’élaboration de la théorie atomique de Leucippe, maître de Démocrite.
  • Une énergie, le Noûs (νοῦς), ordonne le monde en organisant et différenciant la matière et l'être. On peut rapprocher cette force de la faculté d'intelligence. Le concept du noûs fut repris par Aristote.
  • Être et matière ne se produisent ni ne se créent, mais se transforment. Anaxagore refuse le concept du « non-être » et de ses productions. Il sera à l'origine de la formule : « Rien ne naît ni ne périt, mais des choses déjà existantes se combinent, puis se séparent de nouveau. », reprise plus tard par Lavoisier4, à travers la phrase bien connue « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. ».
  • Il y a, sur la sensation, de nombreuses opinions, qui peuvent se réduire à deux générales : les uns la font produire par le semblable, les autres par le contraire. ParménideEmpédocle et Platon sont au nombre des premiers ; Anaxagore soutient la seconde thèse5.



Héraclite  d'Ephèse  vers   544 -504 ??

  • "rien  n'est permanent  sauf  le  changement"
  • contre la démocratie  ,  soupçonné d'athéisme 
  •  pensée  triste :
  • wikipedia : 
C'est l'un des rares Présocratiques dont nous connaissions un peu le caractère, d'humeur mélancolique10, sans pouvoir véritablement distinguer la légende de la vérité. En effet, cet auteur essaye d'exprimer une vérité qui bouscule la pensée rationnelle, car pour lui la logique de la pensée ne peut atteindre l'épicentre de la philosophie. Pour certains de ses commentateurs, cela entraîne une frustration qui ne peut s'avouer. Ne pouvant nier la pertinence de l'œuvre, pour la discréditer et la reléguer à l'obscurantisme, son auteur est qualifié de :
  • Méprisant et irritable :

Doctrine[modifier]

La pensée d'Héraclite, parfois désignée sous le nom de mobilisme, est l'extrême opposé de l'éléatisme. En effet, pour Parménide, l'unité de l'être rend impossible la déduction du devenir et de la multiplicité ; pour Héraclite, au contraire, l'être est éternellement en devenir. Héraclite nie ainsi l'être parménidien.
Les choses n'ont pas de consistance, et tout se meut sans cesse : nulle chose ne demeure ce qu'elle est, et tout passe en son contraire.
« À ceux qui descendent dans les mêmes fleuves surviennent toujours d’autres et d’autres eaux. »21 »
Tout devient tout, tout est tout. Ce qui vit meurt, ce qui est mort devient vivant : le courant de la génération et de la mort ne s'arrête jamais. Ce qui est visible devient invisible, ce qui est invisible devient visible ; le jour et la nuit sont une seule et même chose ; il n'y a pas de différence entre ce qui est utile et ce qui est nuisible ; le haut ne diffère pas du bas, le commencement ne diffère pas de la fin :
« La mer est l’eau la plus pure et la plus souillée ; potable et salutaire aux poissons, elle est non potable et funeste pour les hommes22. »
« Joignez ce qui est complet et ce qui ne l’est pas, ce qui concorde et ce qui discorde, ce qui est en harmonie et en désaccord ; de toutes choses une et d’une, toutes choses23. »
Rien n'est donc plutôt ceci que cela, mais tout le devient. Les choses ne sont jamais achevées, mais sont continuellement créées par les forces qui s'écoulent dans lesphénomènes. Les choses sont des assemblages de forces contraires, et le monde est un mélange qui doit sans cesse être remué pour qu'elles y apparaissent :
« La guerre est le père de toute chose, et de toute chose24 »
+  Nietzsche

Leucippe  d'Elée,  d'Abdère ou  de  Milet , vers   460-370  .,on connait peu de  chose  sur  sa vie 

L'un  des  fondateurs de l'atomisme   ,  élève de   Zénon  , influença Democrite  .
Toutes  choses  sont  illimitées  et  se  transforment  mutuellement les unes  dans les  autres .  L'univers  est   ,  illimité, il  est formé  à  la fois du  plein  et  du  vide  auxquels il  donne aussi  le  nom d'éléments..Diogène Laërce)

Sa pensée radicale retire aux dieux leurs potentialités spirituelles, fait de l'âme une chose matérielle et rend les arrière-mondes impossibles. Les dieux, l'âme et les autres mondes deviennent de ce fait réalité perceptibles, concrètes. Selon Michel Onfray, « Leucippe arrime les hommes à la seule dimension du réel ». Remarquons que cette pensée est émise au moment où les mythes, fables et religions commencent à être mis en doute.. 
Michel Onfray  s'interroge    dans  les  "sagesses antiques  "   sur  l'éthique  qui   en  resulte   :  hédonisme   ( qui  fait  du  plaisir le  souverain  bien  , ce  vers  quoi  on  doit  tendre, l'objectif  à  même  de  fédérer  la reflexion  et  l'action   ) et  l'eudémonisme qui  lui  affirme   la necessité  de viser le  bien  être  la  sérenité , le bonheur'   . Quoi  qu'il en  soit   ,  Hédonisme et  eudemonisme   (plaisir   et  bonheur)  ne peuvent  considérés comme  des mondes séparés     (Michel  Onfray)
Démocrite  à  Abdère   (460 - 370 ) 
(jeune   pour  un presocratique  mais  classé commme  tel 

 philosophe grec considéré comme un philosophe matérialiste en raison de sa conviction en un Univers constitué d'atomes et de vide.
Il a été un disciple de Leucippe, le fondateur de l'atomisme ; plus tard Épicure s'attribua injustement l'ouvrage de Démocrite à propos de l'atomisme1. Ses contributions exactes sont difficiles à démêler de son mentor Leucippe car ils sont souvent mentionnés ensemble dans les textes des doxographes. Leurs spéculations sur les atomes se rapprochent de la compréhension du xixe siècle de la structure atomique qui a conduit certains à considérer Démocrite comme le plus scientifique des philosophes grecs, mais leurs idées reposaient sur des bases très différentes. Largement ignoré dans l'Athènes antique, Démocrite était pourtant bien connu de son compatriote AristotePlaton, lui, aurait tellement détesté Démocrite qu'il a souhaité que tous ses livres soient brûlés. Aujourd'hui, beaucoup considèrent Démocrite comme le « père de la science moderne »2. (wikipedia)

Le rire de Démocrite[modifier]

Son caractère rieur devint légendaire et on l’opposa au caractère irritable d’Héraclite :
« Toute rencontre avec les hommes fournissait à Démocrite matière à rire. »
— JuvénalSatires, X, V, vers 47.
Ainsi, Rabelais, dans le 20ème chapitre du Gargantua, décrit ainsi les deux personnages Eudémon et Ponocrates en train de pleurer de rire suite au discours captieux du sophiste Janotus de Bragmardo : "De ce fait, ils se trouvraient représenter Démocrite héraclitisant, et Héraclite démocritisant."
 wikipedia

Empédocle  : D'Agrigente  490 435 ?? 
Le plus  excentrique    dans  son  attitude  et  sa  tenue  des présocratiques 

Influence de  pythagore  
  les  4   éléments  composant  de  toute  chose  air  feu  terre  eau   +amour  et haine


À ces Éléments s'ajoutent les Forces de l'Amour et de la Haine : l'Amour rapproche même ce qui est dissemblable, et la Haine sépare ce qui est joint :
« À un moment donné, l'Un se forma du Multiple, à un autre moment, il se divisa, et de l'Un sortit le Multiple — Feu, Eau et Terre et la hauteur puissante de l'Air. »
La dualité et l'opposition des forces d'Amour-Haine s'appliquant sur ces quatre Éléments subit en outre une alternance : à un état où règne seul l'Amour et où tout est uni (lesphaeros, rappelant la sphère de Parménide), succède l'introduction progressive de la Haine jusqu'à complète séparation des Éléments, l'Amour réapparaissant alors ramène les choses à l'unité et vers un nouveau cycle :
« Car ils prévalent alternativement dans la révolution du cercle, et passent les uns dans les autres, et deviennent grands selon le tour qui leur a été assigné. » (Wikipedia)
Complexe  d'Empedocle :

  • Théophraste dit qu'Empédocle fut l'émule de Parménide13
  • Gaston Bachelard applique sa « psychanalyse des convictions subjectives relatives à la connaissance des phénomènes du feu » (ou La Psychanalyse du feu) à l'attitude contemplative, à l'attention particulière du rêveur devant le feu. Il en dégage les caractéristiques du complexe d'Empédocle, où s'unissent, pour l'« être fasciné » à l'écoute de « l'appel du bûcher », amour et respect du feu, instinct de vie et de mort. Pour ce rêveur, « la destruction [par le feu] est plus qu'un changement, c'est un renouvellement14. » (wikipedia
Zénon  d'  Elée 480 -420 
Zénon d'Élée (en grec ancien Ζήνων / Zếnôn), né vers 480 et mort vers 420 av. J.-C., est un philosophe grec présocratique.
Surnommé « le Palamède d'Élée », selon une interprétation de Diogène Laërce1 qui identifie un palamède, c'est-à-dire un habile dialecticien, dont parle Platon dans le Phèdre(261d), avec notre Zénon. Il serait le principal disciple de Parménide, qui fut aussi son amant : Platon, dans le dialogue du Parménide (127b), rapporte non sans complaisance, une rumeur ambiguë selon laquelle Zénon aurait été l'amant de son maître. Zénon vécut comme Parménide à Élée, ville située dans le sud de l'Italie. C'est l'un des représentants de l'École d'Élée.
À l'âge de 40 ans environ, il est probable qu'il accompagna son maître lors d'un voyage à Athènes, ville où il enseigna quelques années. Périclès et Callias auraient été de ses élèves.
Diogène Laërce raconte qu'il serait mort torturé pour avoir pris part à une conspiration contre un tyran d'Élée. Toujours selon Diogène Laërce2Aristote attribue à Zénon d'être l'inventeur de la dialectique (méthode de raisonnement qui cherche à établir la vérité en défendant successivement des thèses opposées) ; l'œuvre de Zénon a été consacrée à argumenter contre les contradicteurs de son maître. Il est principalement connu de nos jours pour ses paradoxes restés célèbres dans l'histoire de la philosophie, en particulier à cause des réfutations d'Aristote. Ces paradoxes, souvent présentés comme ayant pour but de montrer l'impossibilité du mouvement, sont aussi interprétés par certains chercheurs3 comme des arguments dirigés contre l'École de Pythagore qui affirmait la divisibilité du mouvement.

Les Paradoxes[modifier]

Article détaillé : Paradoxes de Zénon.
On croit souvent que ces paradoxes ne visent qu'à prouver que le mouvement n'existe pas. Il faut en fait les replacer dans une perspective beaucoup plus large, celle de la pensée éléate de l'« infini » ou de l'« illimité ».
Les paradoxes de Zénon sont présentés et commentés dans la Physique d'Aristote (VI,IX).
Un mobile pour aller de A en C doit d'abord arriver en B, qui se trouve entre A et C. Mais avant d'arriver en B, il doit d'abord arriver en B' situé entre A et B, et ainsi de suite... In fine, le mobile ne pourra donc pas arriver en C au bout d'un temps fini.
Si Achille situé en O poursuit une tortue qui se trouve en A. Le temps qu'il arrive en A, la tortue sera en B. Achille devra donc ensuite aller en B. Mais alors la tortue sera en C, et ainsi de suite. Achille pourra se rapprocher sans cesse de la tortue, mais il ne pourra jamais la rattraper.
Une flèche qui vole est en fait immobile. En effet, à chaque instant, elle est dans un espace égal à elle-même. Elle est donc à chaque instant au repos. Si on décompose le mouvement en une suite d'instants, elle ne peut donc pas se mouvoir, puisqu'elle est constamment au repos.
Un train (succession de masses égales) croise sur un stade un train qui va en sens inverse et un train immobile. Dans le même temps où il parcourt deux wagons du train immobile, il croise quatre wagons du train allant en sens contraire. Donc le train a parcouru dans le même temps deux distances différentes. On peut aussi dire que la moitié d'une durée est égale à cette durée puisqu'il faut le même temps pour parcourir deux wagons que pour en parcourir quatre.
Si un boisseau de mil fait du bruit en tombant sur le sol, de même un seul grain devrait faire du bruit, et même un dix-millième de grain, mais ce n'est pas le cas.

Leur influence dans l'histoire de la pensée[modifier]

Que penser de ces paradoxes, comment les interpréter ?
Il est bien évident que Zénon savait que le mobile finirait par arriver à C en un temps fini, qu'Achille atteindrait la tortue, et que la flèche volait vraiment. La tradition indique que Diogène le cynique (ou Antisthène) répondit à ces arguments contredisant le mouvement, simplement en marchant. Zénon aurait pu faire de même, son but était donc tout autre.
Si l'on en croit Platon, c'est en fait pour défendre les thèses de son maître Parménide sur l'Un et critiquer ceux qui défendent la thèse de l'être multiple qu'il a proposé ces paradoxes.
Mais les interprétations sont toujours ouvertes et la dialectique de Zénon s'est montrée particulièrement fructueuse dans l'histoire de la pensée, obligeant les philosophes à rendre compte rationnellement de ces paradoxes. Il est enfin possible de voir la dialectique de Zénon comme une propédeutique à l'abord de la transcendance. Souvenons-nous en effet que les néo-platoniciens ont toujours considéré le dialogue du Parménide de Platon (où apparaît Zénon donc) comme essentiel, parce que Parménide soutenait la thèse de l'unicité de l'être.
Zénon aurait tenté de rendre compte rationnellement de cette thèse, en allant jusqu'à ses conclusions extrêmes, soit l'impossiblité du mouvement.

Zénon, le philosophe du continu[modifier]

Zénon voulait plus précisément montrer que ceux qui défendent le mouvement et sa divisibilité ne sont pas cohérents, puisque l'on arrive à des conséquences absurdes.
Pour Zénon, le monde est un et continu. La pluralité (ou la divisibilité) ne sont que des apparences, auxquelles on doit opposer les rigueurs de l'intelligence :
« Si l'Un en soi est indivisible, alors, selon l'opinion de Zénon, rien n'existera. » (Aristote, Métaphysique)
En fait, on retrouve ici les thèses de Parménide. Zénon attaque la divisibilité pour mettre en avant la continuité de l'être.
Voici ce qu’en dit Proclus scolarque de l’académie néoplatonicienne vers 438 ap. JC5 :
« Il (Zénon) écrivit un livre, dans lequel il montrait de merveilleuse façon, que pour ceux qui supposent la pluralité des choses, ne s’ensuit pas moins de difficultés que celles dont (lui semblait-il) sont assaillis les partisans de l’unité de l’être. Et en effet il montra qu’une même chose serait semblable et dissemblable, égale et inégale, et qu’il y aurait un anéantissement absolument complet de l’ordre du réel et une confusion incohérente de toutes choses. »

Références littéraires à Zénon[modifier]

Dante cite plusieurs personnages célèbres dont Zénon au Chant IV6,7 de l'Enfer de la Divine Comédie.
« Puis ayant levé un peu plus les yeux, je vis le maître de ceux qui savent, assis au milieu de la Camille philosophique. Tous l’admiraient, tous lui rendaient honneur. Là je vis Socrate et Platon, qui se tiennent plus près de lui que les autres ; Démocrite, qui soumet l’univers au hasard ; DiogèneAnaxagore etThalès ; EmpédocleHéraclite et Zénon ; et je vis celui qui si bien décrivit les vertus des plantes, je veux dire Dioscoride. »
Paul Valéry a évoqué les paradoxes de Zénon dans son poème Le Cimetière marin8 (v. 121 sqq.) :
Zénon ! Cruel Zénon ! Zénon d’Êlée !
M’as-tu percé de cette flèche ailée
Qui vibre, vole, et qui ne vole pas !
Le son m’enfante et la flèche me tue !
Ah ! le soleil… Quelle ombre de tortue
Pour l’âme, Achille immobile à grands pas !

Non, non !… Debout ! Dans l’ère successive !
Brisez, mon corps, cette forme pensive !
Buvez, mon sein, la naissance du vent !
Une fraîcheur, de la mer exhalée,
Me rend mon âme… Ô puissance salée !
Courons à l’onde en rejaillir vivant.
Beckett fait référence ironiquement à Zénon dans sa pièce de théâtre Fin de Partie : "Les grains s'ajoutent aux grains, un à un, et un jour soudain, c'est un tas, un petit tas, l'impossible tas." ce qui est une référence au paradoxe des grains de mil.
(wikipedia)

Parménide d'élée*
Parménide d'Élée (en grec Παρμενίδης / Parmenídês) est un philosophe grec présocratique. Il est célèbre pour un texte en vers qui eut une influence notable sur la pensée de son époque. Un dialogue de Platon porte aussi son nom (voir Le Parménide).
Théophraste déclare que Parménide est un disciple d'Anaximandre et qu'il est le premier à nommer Monde l'Univers2.Proclos dans ses Commentaires sur le Parmènide le nomme pythagoricien, et sa manière de vivre était considérée comme pythagoricienne. Il se lia d'abord en effet avec les pythagoriciens : c'est Aminias qui le poussa à la vie philosophique3,4. Néanmoins, Parménide se rattache plutôt à Xénophane5Aristote6 est plus réservé sur la question. Il reste que Parménide et Xénophane ont tous deux vécu à Élée, et que l'on peut supposer qu'ils se connaissaient. Ainsi, quant aux influences philosophiques de Parménide, il semble possible d'affirmer que, comme Empédocle, il suivit la vie pythagoricienne sans en adopter les idées, et qu'il suivit sur ce point Xénophane. Il aurait fondé une école comparable aux écoles pythagoriciennes. Il aurait été également disciple d'Anaximène (selon la Suidas), mais ce renseignement semble être dû à une erreur de texte. Il eut pour successeurs Empédocle et Zénon d'Élée.

Doctrine[modifier]

Cette conception de la doctrine comporte plusieurs erreurs
Parménide a écrit en vers un traité De la nature ; selon la Souda, il aurait également écrit des œuvres en prose, mais ce point est controversé.
Parménide divisait la philosophie en deux parties : sur la vérité et sur l'opinion. Cette division est pour lui absolue :
« Χρεὼ δέ σε πάντα πυθέσθαι
ἠμέν Ἀληθείης εὐκυκλέος ἀτρεμὲς ἦτορ
[30] ἠδὲ βροτῶν δόξας, ταῖς οὐκ ἔνι πίστις ἀληθής. »
« Apprends donc toutes choses
Et aussi bien le cœur exempt de tremblement
Propre à la vérité bellement circulaire,
Que les opinions des mortels, dans lesquelles
Il n'est rien qui soit vrai ni digne de crédit. »
(Diogène Laërce, IX, 22)
Parménide oppose ainsi la logique à l'expérience : la raison est selon lui le critère de la vérité. La pensée (il identifie âme et intellect), en suivant les règles de la logique, établit ainsi que l'être est, et qu'il faut lui prédiquer des attributs non-contradictoires : il est intelligible, non-créé et intemporel, il ne contient aucune altérité et est parfaitement continu. Si cette conception de l'être est de l'ordre de la pensée, Parménide le représente aussi comme une réalité physique, finie et sphérique. Cette doctrine fait de lui le penseur de l'être par excellence, et tranche par sa froideur rationnelle d'avec les autres penseurs grecs, unEmpédocle d'Agrigente par exemple. La doctrine de Parménide ne donne cependant pas d'explications relatives aux origines des êtres.

Xenophane
Xénophane, né vers -570 à Colophon (Ionie) (Turquie actuelle), mort vers -475, est un philosophe pré-socratique, poète et scientifique grec. Exilé de Colophon tombé sous la domination perse, il semble avoir émigré en Sicile et s'être réfugié d'abord à Zancle et à Catane, avant de se rendre à Élée où il fonde l'école d'Élée. On ne sait pas s'il y mourut, ou s'il retourna finalement à Colophon. Il parait avoir vécu fort vieux, si l'on en croit les quelques vers qui sont restés de lui.
Il aurait fondé l'école d'Élée, dont les concepts philosophiques furent repris par son disciple Parménide. Dans ses écrits, Xénophane se livre à une fine satire des croyances polythéistes des poètes grecs anciens et de ses contemporains. Il critique l'anthropomorphisme, allant jusqu'à recommander de lui substituer une unique divinité non humaine, principe de l'union de tous les phénomènes. Seuls quelques fragments de ses poèmes ont subsisté.

Doctrine philosophique[modifier]

Il aurait suivi, ou à tout le moins écouté, l'enseignement d'Anaximandre et parait être instruit de la cosmologie des milésiens. On sait aussi par Diogène Laërce4, que Xénophane combattit avec vigueur le système de Pythagore, ainsi que les systèmes d'Epimide et de Thalès, et qu'il fut surtout connu pour ses violentes critiques concernant les descriptions anthropomorphiques qu'Hésiode et Homère faisaient des dieux.
Clément d'Alexandrie cite Xénophane :
« Si les bœufs et les lions avaient des mains et pouvaient peindre comme le font les hommes, ils donneraient aux dieux qu'ils dessineraient des corps tout pareils aux leurs, les chevaux les mettant sous la figure de chevaux, les bœufs sous la figure de bœufs. »
Il loue ensuite le philosophe d'avoir fait Dieu incorporel et d'avoir dit :
« Unique et tout puissant, souverain des plus forts, Dieu ne ressemble à nous ni d'esprit ni de corps. Les humains, en faisant les dieux à leur image, Leur prêtent leurs pensées, leurs voix et leurs visages. »
— (Clément d'AlexandrieStromates [(en) lire en ligne], V, p. 601)
« Après des idées si hautes et si justes sur Dieu, on conçoit mieux l'irritation de Xénophane contre les poètes qui abaissaient la majesté divine, et qui comme Homère et Hésiode n'hésitaient pas à attribuer aux dieux tout ce qui est déshonorant parmi les hommes : le vol, l'adultère, le mensonge, la trahison. (Sextus Empiricus, Pyrrhon. Hypotyp. liv. I, ch. 33, page 99, édit. de 1842 ; Adversus Mathem. Physicos, liv. IX, page 612, et Grammaticos, liv. I, page 112) »
Aristote parle quant à lui des opinions de Xénophane ; et dans sa Poétique, il rappelle que le philosophe blâmait les idées que le vulgaire se faisait des dieux.
Xénophane affirmait donc l'existence d'un dieu unique, sphérique, immobile. En même temps il rappelle que cette réalité ultime ne peut pas être connue avec certitude par les êtres humains dont la connaissance de la réalité se limite aux conjectures ou opinions. En même temps, il affirme qu'il est possible de se rapprocher graduellement de la vérité : « Les dieux n’ont pas révélé aux mortels les choses cachées dès le commencement, mais en cherchant, ceux-ci avec le temps trouvent le meilleur » (Diels : Fragment 18). Il introduit ainsi la distinction épistémologique fondamentale entre le monde de l'apparence et le réel, distinction reprise et accentuée notamment par Parménide.
Xénophane a ouvert par ailleurs un nouveau, et très important thème de réflexion en constatant que « si Dieu n’avait pas créé le miel, les hommes trouveraient les figues bien plus sucrées. » Il posait ainsi par cette phrase un doute sur ce que nous voyons et ce que nous entendons ; il disait, de cette façon imagée, que nos sensations varient selon le moment, selon que nous avons goûté du miel auparavant ou non, et enfin qu'elles varient également d’un observateur à l’autre, l’un trouvant chaude une eau qu’un autre qui a de la fièvre, trouvera froide.
Il semble donc que pour Xénophane il y a en chacune de nos sensations une part de relatif qui invite l'homme à distinguer la chose en elle-même du sentiment qu'on en a, et donc à opérer une nécessaire distinction entre la science et l'opinion, et au-delà de cette réflexion, pose la question de savoir si le monde que je perçois et qui m'entoure et bien tel que mes sens me le décrivent, question qui sera à l'origine de nombreux débats philosophiques ultérieurs.






La  période classique 470 -  324 av jc)
Socrate,  Platon  et   Aristote  , entre eux relation  de maitre  à élève.
le  centre de la  philo devient  Athènes.